Le RIF
Après la pandémie du covid 19, les acteurices des musiques actuelles francilliens.nnes doivent faire face à de profondes mutations. Si elles étaient déjà en germe, la crise sanitaires les a manifestement accélérées et amplifiées. Selon une étude du CNM, les recettes de billetterie pour les salles de moins de 1000 places avaient baissé de 38% en 2022 par rapport à 2019 quand celles de plus de 5000 places connaissaient une progression de 19% (festivals compris). Si ces tendances mériteraient d’être analysées finement, il semble que l’écart se creuse entre les concerts dits « têtes d’affiche » et la programmation d’artistes émergents. Un contraste manifestement renforcé en Île-de-France par la dualité Paris/banlieue. Cette complexité à faire revenir les publics sur des concerts d’artistes à la notoriété encore naissante se conjuguent aux difficultés économiques qui frappent l’ensemble des acteurs de la filière musicale. Plus inquiétant encore, les artistes et leur entourage anticipent parfois ces difficultés dans leur projet artistique. La création musicale actuelle se trouve alors fortement contrainte. À travers plusieurs témoignages, il s’agira d’ouvrir des réflexions : quel impact peut-on observer sur la création et les parcours d’artistes ? comment les diffuseurs peuvent-ils faire évoluer leur projet pour redonner goût à la découverte ? La coopération et la mutualisation entre les lieux de diffusion et les producteurs peuvent-elles être des solutions pour pouvoir mener leurs missions à bien ?