Dans son monde, KAKY a fait de la musique un remède à toutes les tempêtes, et une safe place où libérer ses émotions, sans pudeur. Depuis ses débuts avec « La tête pleine », premier single sorti en 2020, l’auteur-compositeur s’est fait une place dans le paysage pop français en faisant de sa musique le reflet de ses émotions. Franck, dit KAKY, a 20 ans quand il s’essaye à de premières expérimentations sonores, et façonne son goût pour la production. À l’aide d’un enregistreur, il récupère des échantillons de sons du quotidien façon ASMR, qui l’inspirent pour créer ses « KakySound » partagés sur YouTube. Le signal sonore d’un avion ou le crépitement d’un briquet sont astucieusement convertis en singles, parfois pop et minimaliste sur « Lundi matin », voire hip-hop sur « Calme », au générique de son premier EP, « Room 404 ».
Au-delà des manipulations sur son logiciel de montage, KAKY aiguise peu à peu sa plume, et soigne son spleen, évoquant déjà le manque de confiance en soi et la solitude, des sujets qui lui resteront chers. Épaulé depuis toujours par le producteur et réalisateur ALEXANDRE SORET, dit Caméléon, KAKY poursuit sa course avec un premier album, « Joli Monde », toujours guidé par un inépuisable désir d’introspection. Des productions électroniques (« 1er avril »), aux réverbérations pop étincelantes (« 24 »), KAKY met des mots sur ses angoisses, désabusé par le monde qui l’entoure, et magnifie ses peines en musique. Un premier long-format qui permettra à l’artiste d’investir dans la foulée la scène de la Boule Noire pour la première fois.
Après plus de deux ans de silence, KAKY fait son retour en fin d’année dernière avec une série de singles, des « Notes », les esquisses d’un nouveau long-format, « Est-ce que quelqu’un m’entend ? », que l’artiste dévoilera le 16 mai prochain. Un « premier chapitre » selon l’artiste, qui témoigne du renouveau de son identité esthétique (la DA est co-réalisée par Lara Chochon) et musicale, fruit de « 889 jours à se chercher », à persévérer, quitte à « oublier les potes pour finir des maquettes ».
Au fil des 14 titres, KAKY développe une chorale d’instruments, une guitare sèche qui l’accompagne dans « Pétale de roses », des synthés brillants, ou un piano qu’il laisse même se balader en solo sur le titre « Worry’s piano ». Malgré les doutes qui persistent, « Est-ce que quelqu’un m’entend ? » sonne comme une révélation, une obligation à s’évader, les cheveux au vent comme dans le clip de « Drôle d’idée »… Ou sur la scène de L’Européen, là où KAKY a convié son public pour un concert unique le 13 mai dernier, sold-out en seulement deux jours. Il assurera avant la première partie des concerts d’HELENA, avant une tournée en province prévue à l’automne.
Si KAKY a toujours su faire de sa musique un moyen de s’exprimer à cœur ouvert, l’artiste semble au sommet de son art avec « Est-ce que quelqu’un m’entend ? », son projet le plus intime, et panse ses douleurs en se les réappropriant. Reste plus qu’à obéir à l’injonction tirée de « Oh j’plane » : « Oublie comment tu t’appelles, mets l’enceinte au maximum, qu’on n’entende plus les voix qui se bagarrent dans nos têtes »…