Le trio nantais Treaks a sorti en avril 2025 son premier album : EGO. Dix titres entre techno, noise et post-punk, qui dénoncent injonctions de genre et sociétales. Autant de messages véhiculés en concert, terrain privilégié du groupe. De la Boule Noire avec Last Train à sa release party au Stereolux avec Maddy Street, Treaks joue avec son public. Mots répétés en boucle, refrains scandés, jeu de regard, chaque personne est invitée à écouter. Ressentir. Partager.
TINY BRAIN martèle les règles du consentement sur fond de fosse déchaînée. QUEEN nous rappelle que nous en sommes toustes une. DIRTY dénonce la sexualisation des corps et toutes les violences qui en découlent. L’engagement est multiple car les sources d’agression, nombreuses. Finalement, que ce soit à La Cigale, au Printemps de Bourges ou à Rock En Seine, Treaks
ne laisse pas indiYérent. Avec une théâtralité inspirée de Model/Actriz, le trio impose un jeu scénique aussi brutal que galvanisant. Influencé autant par Malvina que CLT DRP,Treaks alterne morceaux nerveux laissant bouche bée et titres plus enjoués. Les bruits de jack rencontrent des râles de respiration. La basse survoltée se mêle à une batterie hypnotique. Chant exalté, accords incisifs, le trio dévoile une rythmique puissante et acérée. Finalement, Treaks cherche à dépasser un discours victimisant et rappelle que la musique – la sienne – peut être un exutoire. Une libération.