Le premier album de Blasé se pose comme un manifeste personnel de ses obsessions sonores qui ouvrent presque autant de pistes. Mais pas question de les prendre à toute vitesse ou à contresens, au risque des collisions et de la tôle froissée. « BLABLABLA » impose une circulation qui respecte les règles de conduite dans le sens d’une quête du groove commune. Grâce à ses oreilles éduquées aux radios et aux charts d’outre Atlantique, il honore cette vision généreuse de la pop qui englobe hip-hop old school, R&B, jazz, funk, disco et new-wave. Naviguer entre différents styles à la manière des artistes américains ne fait même pas débat. Ainsi passe-t-on sur « BLABLABLA » d’un studio hanté par Quincy Jones à une cave où répète The Cure de « Boys Don’t Cry »…