Longtemps, les organisations de gestion collective des droits d’auteur se sont adaptées aux évolutions du monde de la musique tout en restant fidèles au modèle coopératif, sans but lucratif et contrôlé par les ayants-droits établi il y a plus de cent ans notamment par la SACEM en France, l’ASCAP aux Etats-Unis ou encore la SGAE en Espagne. Cette stabilité serait-elle désormais remise en cause ? La transformation du géant US BMI en entreprise commerciale à but lucratif soutenue par un fonds financier donne-t-elle une masse critique à ce secteur de la gestion « commerciale » des droits, jusque-là limitée à des acteurs interstitiels, qu’ils soient historiques ou des startups. Le modèle dominant peut-il basculer ? Sur quels atouts les acteurs traditionnels peuvent-ils compter ?